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Par rose-du - romantisme le 23 Avril 2018 à 11:36
Si l'homme oubliait la mémoire ,
Si le temps oubliait l'heure ,
Si l'espace oubliait la distance ,
Si le verbe oubliait le nom ,
Si le soleil oubliait l'arbre ,
Si la mer oubliait le rivage ,
Tout ne serait pas fichu ,
Mais toi si tu m'oubliais ,
Hop le monde ,
Dans ce trou de rat ...
(Jacques De Bourbon-Busset)
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Par rose-du - romantisme le 19 Avril 2018 à 11:48
Aimer les gens veut dire
Se sentir concernés par eux
S'identifier à eux
S'engager , souffrir avec eux
Et pour eux
Partager leurs joies
Et leurs peines ..
Williard Gaylin
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Par rose-du - romantisme le 17 Avril 2018 à 18:44
J'ai rêvé tellement fort de toi ,
J'ai tellement marché , tellement parlé,
Tellement aimé ton ombre
Qu'il ne me reste plus rien de toi ,
Il me reste d'être l'ombre parmi les ombres
D'être cent fois plus ombre que l'ombre
D'être l'ombre qui viendra et reviendra
Dans ta vie ensoleillé.
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Robert Desnois ( 1900-1945)
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Par rose-du - romantisme le 17 Avril 2018 à 17:59
Y'a du soleil dans la rue
J'aime le soleil mais j'aime pas la rue
Alors je reste chez moi
En attendant que le monde vienne
Avec ses tours dorées
Et ses cascades blanches
Et les chansons des gens qui sont gais
Ou qui sont payés pour chanter
Et le soir il vient un moment
Où la rue devient autre chose
Et disparaît sous le plumage
De la nuit pleine de peut-être
Et des rêves de ceux qui sont morts
Alors je descends dans la rue
Elle s'étend là-bas jusqu'à l'aube
Une fumée s'étire tout près
Et je marche au milieu de l'eau sèche
De l'eau rêche de la nuit fraîche
Le soleil reviendra bientôt ..
******
Boris Vian (1920-1959)
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Par rose-du - romantisme le 17 Avril 2018 à 16:50
Je t'attendais ainsi qu'on attend les navires
Dans les années de sécheresse quand le blé
Ne monte pas plus haut qu'une oreille dans l'herbe
Qui écoute apeurée la grande voix du temps
Je t'attendais et tous les quais toutes les routes
Ont retenti du pas brûlant qui s'en allait
Vers toi que je portais déjà sur mes épaules
Comme une douce pluie qui ne sèche jamais
Tu ne remuais encore que par quelques paupières
Quelques pattes d'oiseaux dans les vitres gelées
Je ne voyais en toi que cette solitude
Qui posait ses deux mains de feuille sur mon cou
Et pourtant c'était toi dans le clair de ma vie
Ce grand tapage matinal qui m'éveillait
Tous mes oiseaux tous mes vaisseaux tous mes pays
Ces astres ces millions d'astres qui se levaient
Ah que tu parlais bien quand toutes les fenêtres
Pétillaient dans le soir ainsi qu'un vin nouveau
Quand les portes s'ouvraient sur des villes légères
Où nous allions tous deux enlacés par les rues
Tu venais de si loin derrière ton visage
Que je ne savais plus à chaque battement
Si mon coeur durerait jusqu'au temps de toi même
Où tu serais en moi plus forte que mon sang .
René-Guy Cadou ( 1920-1951)
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