• Si l'homme oubliait   

    Si l'homme oubliait la mémoire , 

    Si le temps oubliait l'heure ,

    Si l'espace oubliait la distance ,

    Si le verbe oubliait le nom ,

    Si le soleil oubliait l'arbre ,

    Si la mer oubliait le rivage ,

    Tout ne serait pas fichu , 

    Mais toi si tu m'oubliais , 

    Hop le monde , 

    Dans ce trou de rat ...

     

    (Jacques De Bourbon-Busset) 

    Si l'homme oubliait  

     

     


    3 commentaires
  • Aimer l'autre

    Aimer l'autre  

    Aimer les gens veut dire 

    Se sentir concernés par eux 

    S'identifier à eux 

    S'engager , souffrir avec eux 

    Et pour eux 

    Partager leurs joies 

    Et leurs peines ..

     

    Williard Gaylin 

    Aimer l'autre


    4 commentaires
  • L’image contient peut-être : plante, fleur et texte 


    2 commentaires
  • Merci Kikinette

      

    Merci Kikinette


    votre commentaire
  • Le dernier poème  

    Le dernier poème  

    J'ai rêvé tellement fort de toi ,

    J'ai tellement marché , tellement parlé,

    Tellement aimé ton ombre 

    Qu'il ne me reste plus rien de toi ,

    Il me reste d'être l'ombre parmi les ombres 

    D'être cent fois plus ombre que l'ombre 

    D'être l'ombre qui viendra et reviendra 

    Dans ta vie ensoleillé.

    ******

    Robert Desnois ( 1900-1945)

    Le dernier poème

     


    1 commentaire
  • Cadeaux des amies (is)  

    Merci Beauty elle est magnifique 

    Cadeaux des amies (is)  

    Cadeaux des amies (is)


    votre commentaire
  • Y'a du soleil dans la rue

    Y'a du soleil dans la rue  

    Y'a du soleil dans la rue 

    J'aime le soleil mais j'aime pas la rue 

    Alors je reste chez moi 

    En attendant que le monde vienne 

    Avec ses tours dorées 

    Et ses cascades blanches 

    Et les chansons des gens qui sont gais 

    Ou qui sont payés pour chanter 

    Et le soir il vient un moment 

    Où la rue devient autre chose 

    Et disparaît sous le plumage 

    De la nuit pleine de peut-être 

    Et des rêves de ceux qui sont morts 

    Alors je descends dans la rue 

    Elle s'étend là-bas jusqu'à l'aube 

    Une fumée s'étire tout près 

    Et je marche au milieu de l'eau sèche 

    De l'eau rêche de la nuit fraîche 

    Le soleil reviendra bientôt ..

    ******

    Boris Vian (1920-1959)

    Y'a du soleil dans la rue


    votre commentaire
  •  

     

    Je t'attendais ainsi qu'on attend les navires 

    Dans les années de sécheresse quand le blé 

    Ne monte pas plus haut qu'une oreille dans l'herbe 

    Qui écoute apeurée la grande voix du temps 

     

    Je t'attendais et tous les quais toutes les routes 

    Ont retenti du pas brûlant qui s'en allait 

    Vers toi que je portais déjà sur mes épaules 

    Comme une douce pluie qui ne sèche jamais

     

    Tu ne remuais encore que par quelques paupières 

    Quelques pattes d'oiseaux dans les vitres gelées

    Je ne voyais en toi que cette solitude 

    Qui posait ses deux mains de feuille sur mon cou 

     

    Et pourtant c'était toi dans le clair de ma vie 

    Ce grand tapage matinal qui m'éveillait 

    Tous mes oiseaux tous mes vaisseaux tous mes pays 

    Ces astres ces millions d'astres qui se levaient 

     

    Ah que tu parlais bien quand toutes les fenêtres 

    Pétillaient dans le soir ainsi qu'un vin nouveau

    Quand les portes s'ouvraient sur des villes légères 

    Où nous allions tous deux enlacés par les rues 

     

    Tu venais de si loin derrière ton visage 

    Que je ne savais plus à chaque battement 

    Si mon coeur durerait jusqu'au temps de toi même 

    Où tu serais en moi plus forte que mon sang . 

     

    René-Guy Cadou  ( 1920-1951)


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique